Submitted by Claude Beaunis on 17/04/14 – 11:44

Au C.A. de la F.I.M.E.M.

Camarades,
Nous venons de tenir notre A.G. annuelle et nous avons parlé de la RIDEF et donc de la FIMEM.
Votre réponse à notre lettre ouverte nous laisse sur notre faim. En effet, les deux premiers points concernent des procédures qui ne sont pas en cohérence avec les statuts et on peut réfléchir à un changement des statuts . Par contre, en ce qui concerne la candidature du Maroc qui a été acceptée malgré la présentation scandaleusement machiste ( et malgré l’incident survenu à Nantes) nous demandons avec force que le mouvement prenne le temps de réfléchir.
Quelle est et quelle doit être la place de la religion dans nos pratiques ? Quelle est et quelle doit être la place de la femme ?
Le thème de la Ridef est le droit des enfants !
Parle-t-on vraiment de tous les enfants ou seulement les enfants mâles ? A qui voulez-vous faire croire qu’un enseignant qui ne respecte pas les droits de la femme respectera ceux des petites filles de sa classe ?
On a beaucoup entendu dire à Leon qu’il faut respecter les coutumes. Eh bien non ! trois fois non.
Non parce que les coutumes permettent de soumettre des personnes en raison de leur classe sociale, de leur race, de leur tribu, de leur religion , de leur sexe, de leur attirance sexuelle et j’en passe.
Non parce que ces coutumes ont été mises en place par ceux qui en bénéficient mais se perpétuent aussi par l’action de ceux que ces coutumes ont réussi à soumettre et éduquent les générations suivantes de telle sorte que la coutume se perpétue.
Non parce que ces coutumes se permettent de mutiler les corps et les esprits .

Dans beaucoup de pays la situation se dégrade et le printemps des uns devient l’automne des autres.
Nous demandons qu’à la Ridef de Reggio il y ait un vrai lieu de remise en question sur les thèmes de la femme et des religions et nous demandons au C .A. de s’engager à ce que ce débat ait lieu.

Pour Education populaire
Mouvement Freinet belge
Yvette Briké

 

 

Pilar Fontevedra

Mensaje del movimiento belga al CA (traducción de Pilar Fontevedra)

Al CA de la FIMEM
Compañeros,

Acabamos de tener nuestra Asamblea anual y hablamos de la RIDEF y pues de la FIMEM.
Vuestra respuesta a nuestra carta abierta nos deja como estábamos (con la misma hambre). En efecto, los dos primeros puntos conciernen a procedimientos que no están en coherencia con los estatutos y podemos pensar en un cambio de los estatutos. En cambio, en cuanto a la candidatura de Marruecos que ha sido aceptada a pesar de la presentación escandalosamente machista (y a pesar del incidente ocurrido en Nantes) pedimos encarecidamente que el movimiento se tome el tiempo para reflexionar.
¿Cuál es y cuál debe ser el sitio de la religión en nuestras prácticas? ¿Cuál es y cuál debe ser el sitio de la mujer?
¡El tema de Ridef es el derecho de los niños! ¿Verdaderamente hablamos de toda la infancia o solamente los niños varones?
¿A quién quieren hacer creer que un profesor que no respeta los derechos de la mujer respetará a las niñas de su clase?
En León hemos escuchado mucho decir que hay que respetar las costumbres. ¡Pues bien, no! Tres veces no.
No porque las costumbres permiten someter a personas debido a su clase social, debido a su raza, debido a su tribu, debido a su religión, debido a su sexo, debido a su atracción sexual y así sucesivamente.
No porque estas costumbres fueron implementadas por quienes sacan provecho de ellas, además se perpetúan también por la acción de aquellos a los que estas costumbres consiguieron someter y educan las generaciones siguientes de tal modo que la costumbre se perpetúa.

No porque estas costumbres se permiten mutilar los cuerpos y los espíritus.

En muchos países la situación se degrada y la primavera de unos se vuelve el otoño de otros.

Pedimos que en la Ridef de Reggio haya un verdadero lugar para interrogarse sobre los temas de la mujer y las religiones y pedimos al C. A. que se comprometa para que este debate tenga lugar.

Por Educación Popular
Movimiento Freinet belga
Yvette Briké

12/05/14 – 23:19 Permalink
Katrien Nijs

La laïcité à l’école: Point de vue du mouvement Freinet Belge Néerlandophone et Pays-Bas.

Pendant le Conseil d’Administration du mouvement Freinet Néerlandophone du 10 mai 2014 à Den Bosch, la motion suivante a été approuvée:
« Le mouvement Freinet Néerlandophone n’a pas d’objection à ce que des enseignantes Freinet, présentes à la Ridef portent le voile. »

Les considérations suivantes ont conduit à ce point de vue :
• Nous admettons qu’au cœur de la pédagogie Freinet figure l’émancipation en général et qu’il faut être intransigeant en ce qui concerne la place de la femme et de l’enfant.
• Mais nous nous posons des questions sur la « neutralité » et l’injonction d’interdire toute référence à la religion dans l’espace public et donc de l’école.

Remarquons qu’il y a en Flandre 83 écoles Freinet au niveau de l’école primaire et que toute école Freinet fait partie du réseau officiel ou libre mais non confessionnelle. Les écoles officielles sont obligées à prévoir deux heures par semaine pour des cours dans une des religions reconnues ou de morale non-confessionnelle. Le choix est fait par les parents. Ces cours ne sont pas du ressort de l’inspection. Vu l’exigence de la neutralité, les membres des différents groupes n’ont aucune idée de ce qui se passe dans les autre cours. Beaucoup d’instituteurs ressentent cette situation comme une forme « d’apartheid ».

Pour nous il va de soi qu’il est important que les élèves se rendent compte qu’il y a plusieurs normes et valeurs dans une société de plus en plus hétérogène et que chaque élève a le droit de s’exprimer en respectant les autres.

Pendant le colloque « 25 ans Freinet à Gand » l’intervention de Catherine Hurtig-Delattre a clairement démontré que si l’école veut contribuer à l’émancipation des enfants, il faut qu’elle soit prête à accepter que les enfants s’expriment ce qui relève de leur conviction intime . Le refus de toute contribution des enfants de leurs expériences dans le domaine religieux, peut avoir comme conséquence que des opinions peu réfléchies se développent, et en particulier dans un climat ou les préjugés, stéréotypes et la discrimination sont très présents, ce qui contribue au sentiment de n’être qu’un citoyen de second ordre.

N’est-ce pas possible que les réactions violentes en France contre l’autorisation du mariage entre personnes du même sexe et contre les propositions visant à l’égalité des garçons et des filles, l’euthanasie sont des exemples d’ou peut nous mener un refoulement de tout point de vue du religieux dans l’école. Pour nous l’important est de prendre les opinions et expériences personnelles comme point de départ, de dépasser les différences pour arriver à des valeurs universelles.

Si tout cela est vrai pour l’enseignement de nos enfants, alors certainement pour une réunion dans le cadre de la RIDEF. Il est important de pouvoir témoigner de ses propres convictions dans un espace public. Nous soutenons donc la demande de mettre ce sujet à l’ordre du jour. Et plus en général, nous posons la question si ce n’est pas à tort que « l’affaire du foulard » est devenue emblématique pour la laïcité.

De Nederlandstalige Freinetbeweging (Le Mouvement Freinet Néerlandophone)
= Vlaanderen / la Flandre (partie Néerlandophone de Belgique) et Nederland (les Pays-Bas)

20/07/14 – 18:37 Permalink