Submitted by Sylviane Amiet on 14/05/19 – 14:16

 Rapport de participation d’Antoinette Mengue Abesso à la RAEF du Burkina Faso

La cinquième rencontre africaine des Educateurs Freinet, RAEF s’est tenue du vingt trois au trente avril 2019 à l’institut des sciences du sport et du développement humain, ISSDH de Ouagadougou au Burkina Faso, organisée par la Coordination africaine des mouvements de l’Ecole Moderne, CAMEM, avec pour thème : « Pédagogie Freinet et besoins fondamentaux des enfants à l’école ».

Cette RAEF vient après les deux premières, organisées à Dagana, siège de la CAMEM au Sénégal, la troisième, organisée à Tiznit au Maroc et la quatrième à Notsè au Togo.

Le présent rapport va s'articuler autour des points suivants:

L’organisation générale pratique de la RAEF
La participation des pays
Les interventions en tant que représentante de la FIMEM
Les rencontres avec les pays en quête d’affiliation à la FIMEM
Les assemblées générales
Les décisions

1-De l’organisation pratique de la RAEF
Antoinette Mengue Abesso a participé à cette RAEF en tant que représentante du CA FIMEM, et a eu le plaisir de faire équipe avec Lanfranco Genito dItalie, qui est aussi membre du CA FIMEM qui y a participé comme invité.
Les participants ont été accueillis et ont été logés dans deux sites différents : ISSDH et ATB. Tous les participants prenaient leur repas à ISSDH
Cette RAEF, comme toutes les autres rencontres des éducateurs Freinet, a été un haut lieu d’échanges diverses à travers les ateliers courts de pratiques pédagogiques, les conférences, les tables rondes, des visites classes pour l’observation des pratiques des techniques Freinet, des sorties de découverte et excursions. Toutes ces activités ont été encadrées d'une cérémonie d’ouverture et de clôture et correspondaient à un chronogramme préétabli, publié et distribué.

2-De la participation des pays
Cette rencontre internationale africaine a réuni environ une centaine de participants regroupés en une douzaine de nationalités.

Pour l’Afrique : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo Démocratique, Côte d’ivoire, Ethiopie, Ghana, Maroc, Sénégal, Togo.

Il y a eu des partenaires externes de la France à travers isabelle et Christian Deligne et Nuccia Maldera et Lanfranco d’Italie. Ces partenaires européens étaient tous invités par la CAMEM, afin de venir partager leurs pratiques à travers des ateliers, des conférences et tables-rondes.
Après les quatre premières RAEF qui ont été soutenues et financées par le biais de Nicole Maillard à travers son association EPI, l’actuelle cinquième édition de la RAEF est une expérience nouvelle où les participants ont eu à apporter une contribution pour leur participation. Il s’agit désormais d'une autogestion des RAEF par la CAMEM, avec l’appui des associations partenaires et des individus, membres de ces associations partenaires.

3-Des interventions en tant que représentante de la FIMEM
Tout au long de ladite rencontre, des espaces et temps de parole ont été accordés à Antoinette Mengue Abesso en tant que représentante du CA FIMEM pour :
Présenter les félicitations de la FIMEM à la CAMEM à travers l’organisation de cette RAEF, mercredi 27 Mars 2019 dans l’après- midi.
Distribuer le dépliant FIMEM et expliquer le contenu, le 28 Mars 2019 à 8 heures ;
Donner des impressions générales à propos de l’organisation de la RAEF lors de la cérémonie de clôture.
Recevoir la « Motion de remerciements » adressée à la FIMEM.

4-Des rencontres avec les pays en quête d’affiliation à la FIMEM
En marge des assises de cette RAEF, Antoinette Mengue Abesso a aussi eu des moments de partage avec les membres des groupes congolais, ghanéen et éthiopien qui ne sont pas encore membres affiliés à la FIMEM. Le vœu général de tous ces membres est que leurs mouvements deviennent membres de la FIMEM; ils se sont engagés à œuvrer pour l’expérimentation des techniques Freinet.
Le groupe congolais compte continuer à organiser des séminaires de sensibilisation et de formation aux techniques Freinet plus élargi au Congo Démocratique.
Le groupe du Ghana, quant à lui avance dans ses relations partenariales avec le groupe suédois. Cette coopération porte des fruits. Il est à noter que cette assise est l’occasion de la première participation des membres du groupe ghanéen à une RAEF et à cet effet, du temps leur a été accordé le 27 mars 2019, après la présentation de la FIMEM, afin qu’ils présentent leur mouvement et leurs activités à l’assemblée générale.
Les membres du groupe ghanéen ont ensuite annoncé qu’ils sont en collaboration avec des enseignants de Gambie et qu’ils coopèrent déjà ensemble pour la création d’un groupe Freinet gambien.
En ce qui concerne Elias d’Éthiopie, il pense pour ce premier contact avec la pédagogie Freinet que cette dernière s’arrime déjà avec ses pratiques de classe en Ethiopie. Il est important de signaler que c’est grâce à Nuccia Maldera d’Italie et ancien membre du CA FIMEM que la CAMEM a été en contact avec Elias.

5-Des assemblées générales
Au cours des assises de cette RAEF, il y a eu trois moments de retrouvailles au sein de la CAMEM. La première rencontre était celle des responsables des groupes élargis à deux délégués par mouvement pour des informations pratiques et des informations sur le paiement des cotisations. La seconde rencontre CAMEM était une assemblée générale ouverte à tous où la parole a été accordée à la représentante de la FIMEM et au groupe ghanéen. Quant à la troisième rencontre CAMEM, elle a été élective et décisionnelle.

5-Décision
La prochaine RAEF aura lieu en Côte d’ivoire en 2021

 

Au terme de ce rapport, nous pouvons dire que cette expérience autogestionnaire des africains est un succès, par la qualité des interventions qui seront exposées en détail dans le rapport général de la RAEF qui est encore en cours de rédaction.
La RAEF a sa raison d’être parce quelle permet la participation d’un grand nombre d’enseignants pour leur imprégnation aux techniques Freinet à des prix raisonnables. Elle permet la sensibilisation de la hiérarchie éducative du pays d’accueil. Par ailleurs, les Africains ont presque tous les mêmes réalités socio-culturelles et économiques et les échanges qui peuvent être faits permettent de faire avancer la vision et les pratiques, parce qu’ " ensemble, on est plus fort ".