Soumis par Claude Beaunis le 05/09/13 – 10:35

 Editorial

 

    Dans le but d’améliorer la qualité de notre travail pédagogique au sein du Mouvement ABEM, nous avons pris l’engagement de nous affirmer de nouveau à prendre les taureaux par les cornes. Il s’agit ici d’éviter d’être trop théorique pour aboutir à la voie de la pratique réelle des activités de l’ABEM. Beaucoup d’organisations et de réunions ne suffissent pas pour atteindre ces objectifs. Il faudrait que la prise de conscience réelle nous anime à fournir à la jeunesse que nous associons aux activités du Mouvement, une pratique pédagogique liée à la recherche des principes d’innovations. Il ne serait pas inutile d’apprendre de la jeunesse que dans la pratique de l’expression, le quoi de neuf,  le journal de classe, le conseil de classe, la correspondance scolaire, l’étude du milieu, les textes libres pour ne citer que ceux-là peuvent se pratiquer autrement. C’est-à-dire que ces techniques d’expressions peuvent se faire dans d’autres conditions sans toujours se figer aux règles d’or qui existent déjà.

Etant donné que tout existe déjà dit-on souvent, ne pourrions- nous pas innover autre chose pour permettre à l’enfant qui est de même nature que nous à voir le monde autrement ?

 

D’ailleurs, le fait de nous confier la RIDEF de 2016 est la bienvenue. Je souhaite  que l’ABEM se mobilise pour donner aux gens des connaissances nouvelles en ces moments –là pour marquer la différence vraiment. 

 

Ainsi donc nous invitons tous à se mettre au travail de la quête des innovations pour permettre à nos amis de venir découvrir de nouveautés. Nous invitons tous ceux qui épousent nos idées à nous faire un clin d’œil afin de nous permettre d’atteindre l’objectif poursuivi.

 

                                                                 Le Président

 

 

 

Jean DAYE

 

 

 

 

         ***

 

 

 

 

 

  Benin, un réveil national pour la RIDEF de 2016

 

 

       Aussitôt après lobtention de la RIDEF de 2016, tous les maîtres pratiquant la pédagogie FREINET font bouger l’Association Béninoise de l’Ecole Moderne(ABEM) à travers leur cellule régionale.

 

Dès séances de travail, rencontres d’échanges avec les autorités de l’éducation nationale et des réunions sont organisées au niveau des structures décentralisées de l’ABEM. Parallèlement à cela, certains pays partenaires comme la Suisse, la France… pour ne citer que ceux-là nous encouragent à avancer à travers des conseils. La CAMEM et la FIMEM ne sont pas restées muettes. Elles pilotent le dossier dans l’ombre sur le plan administratif comme le technicien studio radio.

 

      Notre souci majeur est de réussir l’organisation de la RIDEF. Nous informons les amis désireux de connaître l’Afrique grâce à cette RIDEF de 2016 au Bénin et de s’engager sans crainte car toutes conditions d’hygiène et d’assainissement au Bénin qui répondent aux normes requises vous garantissent une meilleure santé. 

 

 

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 Conquête du savoir, une leçon d’histoire déroulée au cm1 par un enseignant FREINET de l’ecole de la gendarmerie/b

 

                  Histoire : Imprégnation

 

                  Description du déroulement

 

-         Observation de l’image n°1

-         Imagination de ce qui se passe

-         Echange avec les camarades de groupe

Proposition d’explication de l’image à la classe (Idem pour les images 2 et 3)

NB : l’enseignant n’intervient pas. Il laisse les apprenants s’exprimer librement et suit la logique qui se trouve dans le rapport de chaque groupe.

-         Lecture silencieuse de la situation de départ

-         Question de sondage

-         Lecture à haute voix par un volontaire

-         Demander aux apprenants d’échanger entre eux et d’utiliser le dictionnaire si nécessaire pour comprendre les mots nouveaux.

-         Echange avec le groupe classe pour les expressions qui sont restées peu comprises dans le groupe.(Le maitre intervient si la classe retient une mauvaise compréhension)

-         2e lecture à haute voix par un autre volontaire.

-         Utilisation d’une carte géographique pour identifier la position du Bénin et Haïti dans le monde.

-         Emission d’hypothèses pour justifier désignation du poulet par ‘’KOKLO’’ dans les deux pays.

-         Justification des hypothèses et identification de la plus plausible.

-         Identification des besoins en savoir sur l’esclavage par chaque apprenant.

-         Identification des besoins en savoir sur l’esclavage par chaque groupe puis par la classe. (seule les nouveaux besoins sont inscrits au tableau. Si un apprenant exprime ses besoins, il revient à la classe y compris l’enseignant de voir si cette préoccupation ne se cache pas dans celles déjà retenues)

 

·       Pourquoi c’est au Bénin qu’on vient acheter les esclaves ?

·       Que font les esclaves ?

·       Pourquoi c’est les noirs qui sont des esclaves ?

·       Pourquoi on enchaîne les esclaves ?

·       Pourquoi on a cessé l’esclavage ?

·       Comment on a su que les noirs peuvent être des esclaves ?

·       Quand est-ce qu’ils ont commencé par acheter des esclaves ?

·       Qui achète les esclaves ?

·       En quelle année on a cessé d’acheter les esclaves ?

·       Ou amènent-ils les esclaves encore ?

·       Par quel moyen il amène les esclaves ?

·       Pourquoi les esclaves ont des gardes ?

·       Dans quelles conditions vivent les esclaves ?

·       Pourquoi le président a accepté la vente de ses citoyens ?

(Laisser tous les groupes se vider et noter au tableau chaque nouvelle préoccupation)

-         Ensemble avec les apprenants donner un numéro d’ordre à chaque préoccupation.

-         Demander aux élèves les stratégies à mettre en œuvre pour trouver des solutions à leurs préoccupations.

-         Rappel de la notion à aborder à la prochaine séance c'est-à-dire la préoccupation n°1

 

·       Eviter d’annoncer l’objet d’étude comme nous le faisons à la proposition de nouvelle acquisition car il était retenu par les apprenants eux-mêmes à la séance précédent.

·       Pour donner les numéros d’ordre aux préoccupations passer au vote si les propositions sont nombreuses et soutenues.

 

 

 

 

PERSONNALISATION ET INDIVIDUALISATION DE L’ENSEIGNEMENT

 

 

 

 

                                     Prélude

 

       Une chose est d’être sous le pied d’un programme défini, élaboré par le législateur pour une bonne atteinte des objectifs fixés et une autre est d’exécuter à bon escient et de façon efficace ce programme.

Nombreux sont les enseignants qui ont voulu respecter ces prescriptions de l’enseignement afin de se voir à la hauteur de leur mission.

Malheureusement, les maladies, les perturbations intempestives, les soucis, la mort et bien d’autres sont des obstacles auxquels font face ces enseignants, ce qui constitue un frein pour l’atteinte de ces objectifs prédits.

Aussi, le suivi d’un programme défini se trouve être insuffisant pour prétendre réellement de former les enfants.

Comme preuve, autant qu’ils dans une classe, au moment où certains ont le niveau des programmes du mois d’octobre, d’autres en ont pour décembre.

Ainsi donc, pour ne pas défavoriser les plus doués en suivant un programme, aussi pour permettre aux enfants de s’entraider puisqu’ils se comprennent mieux entre eux qu’avec un adulte, qu’est l'enseignant devant eux, et ceci surtout pour donner un petit repos à l’enseignant lors du déroulement des séquences de classe pour ne pas le voir trop souffrir, la personnalisation et l’individualisation constituent des stratégies très efficaces qui permettent aux enfants de se prendre en charge et d’être les vrais acteurs de la construction de leurs propres savoirs.

 

      I.            Comment appliquer ces techniques Freinet au programme défini du législateur ?

1°) le vendredi soir, les enfants font le conseil d’enfants pour lequel l’enseignant cherche des documents pouvant servir des réponses fiables aux questions des enfants.

2°) Au cours de ce conseil, les enfants proviennent à l’étape de “la planification hebdomadaire”.

3°) A cette étape, les enfants choisissent librement les intitulés de séquences préalablement élaborées comme programme de la semaine à venir par l’enseignant.

4°) Ils y ajoutent aussi leurs propres activités à amener dans tous les champs de formation.

5°) Habilement, l’enseignant découvre par des questions clés, les enfants qui se sont prononcés sur les séquences de classe de la première journée de la semaine à venir.

6°) Il remet à ces enfants en groupes selon leur goût, les documents susceptibles de leur fournir les réponses en leur indiquant si possible les personnes ressources à enquêter s’il y a lieu.

7°) Ces enfants se préparent dans le week-end en faisant la recherche documentaire et ou la classe promenade.

8°) Cette journée première de la journée première arrivée, l’enseignant demande au premier groupe correspondant à la première séquence de classe, d’exposer.

9°) Ces enfants exposent sur leur thème en indiquant les documents fouillés, les pages, les acteurs, les réponses recueillies des enquêtes puis présentent leurs résultats ou leur résumé au groupe classe.

10°) Le groupe classe pose des questions d’éclaircissement au groupe d’exposée qui répond avec soit la participation ou l’aide des autres élèves ou le maître.

11°) L’enseignant fait le récapitulatif des résultats puis améliore aux besoins avec les enfants le résumé trouvé.

12°) Il facilite ce groupe puis passe à un autre correspondant à la seconde séquence de classe.

13°) Il procède de cette façon pour équiper le programme de la journée dans tous les champs de formation.

14°) Il remet également aux groupes vont plancher le lendemain, les documents.

15°) Donc chaque fois les groupes d’une journée finissent de plancher les autres reçoivent dès le matin ou le soir au plus tard les documents pour pouvoir se préparer.

 

   II.            Les avantages émanés de la mise en œuvre de ces techniques

Ces enfants qui exposent développent leur esprit de recherche, de présentation, d’organisation, de prise de notes et aussi, ils surpassent les stress devant agir sur un individu, devant une foule…

 

III.            La mise en application ou l’utilisation des brevets

Pour renforcer chaque groupe qui présente et permettre à chaque enfant de mieux cerner le sens de ce qui est présenté, le maître propose sur étiquettes biens découpées, les exercices d’application avec leur corrigé type.

Chaque enfant, de façon délibérée choisit l’activité non comprise par rapport à une notion présentée par un groupe. Il traite seule cette activité ou en groupe puis se réfère au besoin au corrigé type.

Les équivoques se porteront à l’enseignant pour plus d’éclaircissement.

Ces activités peuvent dépasser si possible le niveau du programme à exécuter dans la période. Ceci ne donnera pas lieu à une supercherie après, mais permettra aux enfants qui ont compris d’aider leur prochain.

Dans cette optique, l’enseignant pourra répondre effectivement aux aspirations des enfants et finir sans gêne son programme dans un bref temps.

 

                                                                                                                             Jean EGUEH

 

 

LE TUTORAT

   UN OUTIL PRIVILIGIE DES ENSEIGNANTS DE L’ECOLE MODERNE

        

           La dame de fer est arrivée à ADJIGO, elle a parcouru toutes les classes pour voir comment la pédagogie Freinet se pratiquait réellement.

Elle a noté que nous faisions de bonnes choses. Les classes où la séance de lecture a eu problème, cette dernière a conseillé le Tutorat. Nous avons essayé le Tutorat et ça a donné aux élèves tutorés une joie. Que signifie le Tutorat ? Comme le mot l’indique, c’est l’aide que porte celui qui lit bien a celui qui ne sait pas lire. Un bon lecteur peut s’occuper de deux élèves au moins pour un entrainement dans une séance de lecture.

Madame Sylviane a passé son temps avec nous à ADJIGO et ses observations nous ont permis de nous relancer plus. Plus tard elle nous a appris à faire le journal mural qui consiste à mettre sur une partie du mur des écrits réalisés par les apprenants.

En procédant ainsi, les élèves enquêtes de découvertes du savoir se pointent pour lire ces écrits pendant la récréation et les heures de pause ; Ils lisent des textes qui sont travaillés dans les classes avec les maîtres.et regardent aussi de beaux dessins. Nos constats nous amènent à voir que les plus petits apprennent à lire vite pour découvrir eux- mêmes.

Ils arrivaient à relire ce qu’ils ont vu sur le mur pour en être habitués.

Le journal mural m’a permis de collecter les données en vue de la réalisation d’un journal d’enfants  dans mon école.

       Chaque semaine, deux (02) classes sont désignées pour meubler le journal mural. Ce qui donne l’envie et le goût de lire aux enfants. Ceci permet le développement de l’expression de l’enfant. 

Jean DAYE

                                                                 

 

 

 

Quoi de neuf a l’EPP-Gendarmerie groupe B du cours CE1

 

       Comme d’habitude, la première responsable de la commission presse et correspondance se place   devant ses camarades. Elle les salue et leur demande : qui a une information à partager avec la classe ?

A cette question, ceux qui ont vraiment cherché d’informations lèvent les doigts .la responsable les désigne un a un pour la présentation du quoi de neuf, chaque fois qu’un élève présente son quoi de neuf, la responsable invite les autres élèves à lui poser des questions d’éclaircissement .Apres cette étape, elle invite ses camarades a choisir le/ les ¨ quoi de neuf¨ pertinents à recopier dans le cahier de textes libres de la classe. Ces textes nous servent de support pour dérouler les leçons de grammaire, d’orthographe, de conjugaison, de vocabulaire.

Le quoi de neuf, une activité quotidienne, se déroule dans cette classe très tôt les matins avants les activités de la pédagogie institutionnelle et ceci souvent à l’absence du maitre.

Le tout premier quoi de neuf de cette journée-là présenté par l’élève DANSI Aubine avait pour point d’appui : UN ENFANT PLACE. Etaient présents à cette séance, Madame Sylviane venue de la France, Monsieur DOHOU D. Edouard, directeur de l’école, Monsieur SEDEGNAN Séraphin, titulaire de la classe et les autres élèves.

Dans son quoi de neuf, Aubine nous a parlé d’un enfant placé Dado. Ce garçon est placé auprès de sa tante maternelle. Il est soumis à de dûrs travaux domestiques. Il se lève dès les premiers chants du coq et se couche le dernier. De ce fait, il n’arrive pas à apprendre ses leçons.

Ce quoi de neuf a rendu inquiet toute la classe. Mais il fallait poser des questions d’éclaircissement pour en savoir mieux. Sur ceux, Madame Sylviane, dans sa première question a demandé si l’enfant dont on parle est dans la classe. Sa deuxième question est de savoir s’il en est parmi ceux qui ne sont pas avec ses parents. Ils ont répondu par la négative.

Ce quoi de neuf, intéressant et recopié dans le cahier de textes livres de la classe, nous a aidé à faire la leçon de conjugaison portant sur le présent des verbes le lundi quatre Février deux mil treize.

 

 

                                                              Le maître de la classe.

 

                                                             Toussaint CHODATON

 

Expérience sur les textes libres à EPP-Gendarmerie / C. CM2

 

       Depuis plusieurs années, nous avons commencé par expérimenter la technique de texte libre avec les écoliers du CM2. D’abord, nous avons fait à l’écolier, qu’il faut soi- même choisir volontairement des thèmes sans tricher dans les livres.

Ensuite tu écris un texte venu de toi-même. L’enfant a commencé par essayer. Et chaque matin à partir de 7h 45, il lit son texte préparé depuis la maison à la classe. Les camarades écoutent attentivement et apprécient sa production.

Chaque jour, nous écoutons deux à cinq différents textes des écoliers. A la fin de ces écoutes, on retient les meilleures productions. Ces dernières sont recopiées dans le cahier de textes libres de la classe. Ces textes retenus sont exploités au cours des séquences de classe, de grammaire, d’orthographe, de conjugaison et de vocabulaire.

Quel avantage l’enfant a-t-il tiré de ses efforts ? Nous avons constaté au bout du rouleau que l’enfant s’applique mieux en écriture ; s’améliore en lecture ; en expression et beaucoup d’autres choses encore.

Ainsi les timides, les tristes, les calmes et les hypocrites etc.… sont sortis de leurs coquilles.

Ces derniers réagissent vivement aux différentes questions au cours des séquences des classes. /.

La technique de texte libre a été vraiment une clé de voute aux écoliers du CM2 / pour s’ouvrir vers le monde.

Chacun d’eux est très content en voyant son texte exploité au cours de la leçon de français, de mathématique, de Grammaire etc. Tout ceci les rend très joyeux et ils ne cessent d’écrire de produire des textes.

Notons que c’est différents textes d’écolier, illustrés bien sûrs en images sont utilisés pour sortir des journaux de la classe.

                                                                                  Simon B.

 


 

 

 Des séances de formations ont été organisées avec ouverture de cellule dans la commune de Toviklin

 

 


 

 

   Des séances de formations ont été organisées avec ouverture de cellule dans la commune de Klouekanmé